Andrew McAfee, chercheur au MIT et co-auteur du livre « Le 2ème âge de la machine » montre comment un excès de technologie dans nos économies risque de freiner notre (certes faible) croissance.

Ce qu’il faut retenir :

Nous entrons dans un monde de plus en plus riche en technologie et de plus en plus pauvre en jobs.

La technologie présente certes de nombreux avantages comme celui d’augmenter la qualité et les volumes disponibles tout en baissant les prix. Par ailleurs, il libère l’Homme des tâches les plus inconfortables.

Mais une série de défis se profile dans ce contexte : d’abord, la technologie semble profiter largement aux capitalistes, au détriment des travailleurs comme l’illustre le schéma ci-dessous.

Sauf que pour rester profitable, il faut être en mesure de vendre de nombreux produits ou services et générer ainsi des économies d’échelle. Pour cela, un marché de « classes moyennes » est nécessaire… mais son pouvoir d’achat baisse depuis plusieurs années.

Il prend alors l’exemple de 2 travailleurs-types (Ted, cadre de formation supérieure, et Bill, non cadre avec peu de formation) et précise qu’après-guerre leurs vies étaient relativement proches. Mais depuis l’apparition du digital et de l’automatisation, elle a significativement divergé sur le temps de travail, le temps passé hors du marché de l’emploi (chômage), la stabilité de leur situation familiale, leur niveau d’engagement en termes de vote et leur passage par la case prison. En synthèse, la vie de Bill est devenue très difficile.

Il prédit alors qu’une société riche en technologie mais pauvre en travail, vers laquelle nous allons a priori, nécessitera au sein de notre système capitaliste des évolutions drastiques comme la création du Revenu Universel, bien que ce concept rejoigne idéologiquement certains courants socialo-communistes.

Il appuie aussi sur le rôle de l’éducation et compare les systèmes d’éducation type Montessori (qui apprennent à aller explorer le monde) et ceux habituels, privés comme publics (qui préparent à devenir un salarié « soumis » aux lois de l’administration et du marché).

Il conclut que notre capacité à relever les défis les plus ambitieux doit nous inciter à l’optimisme, à condition que chacun ait accès aux informations qui lui permette de le faire.

Ce qu’il faut faire dès demain :

  1. Développer sa curiosité pour être en anticipation et subir le moins possible ;
  2. Intégrer les approche éducatives de type Montessori dans l’entreprise ;
  3. Favoriser la transparence et l’accès à l’information, tout en minimisant la désinformation des réseaux sociaux.
La technologie à l’épreuve des classes moyennes

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