Pourquoi ? Pour faire de ma tâche quelque chose qui rend service à quelqu’un, d’autant plus si le résultat de cette tâche est nécessaire à quelqu’un d’autre, et ainsi valoriser ce que je fais.
Comment cela se traduit-il à l’ère numérique ?
Qu’on l’appelle économie de la fonctionnalité ou du service, le client ne se contente plus d’un produit seul. L’objectif est d’associer au sein d’une offre de nombreux services plus ou moins gratuits, plus ou moins à la carte, mais toujours à valeur ajoutée pour le client.
Les entreprises qui dominent sont celles qui apportent un service à forte valeur ajoutée à leurs clients mais également à leurs partenaires et employés. En effet le digital permet d’abolir de nombreux obstacles physiques comme la distance et comme la capacité des flux échangés. Ainsi les secteurs primaires et secondaires, agroalimentaires et industriels, se tournent de plus en plus vers un apport de service couplé à la vente de leurs produits. Dans un univers concurrentiel fort, c’est également un moyen de conserver ses clients en étant plus impliqué auprès d’eux dans leur vie au quotidien.
À ce titre le téléphone mobile intelligent (Smartphone) reste pour le moment le principal lien entre le service fourni et la personne qui en bénéficie. C’est pourquoi les services doivent être très largement conçus pour une utilisation en mobilité.
Le fait de penser services nécessite de bien connaître et de bien comprendre ceux qui sont supposés les utiliser ; ainsi les études anthropologiques et ethnologiques permettent d’identifier les besoins réels et de démontrer par exemple que les gens cherchent avant tout des solutions de mobilité et un gain de temps plutôt que d’acquérir une voiture. L’avenir des constructeurs automobiles passe donc par un apport toujours plus grand de services permettant de relier un point A à un point B de la manière la plus efficace possible.
En quoi est-ce utile pour mon employabilité ?
Pourquoi est-ce si important de penser en termes de services ? Une des compétences utiles demain réside dans la capacité de chacun à être directement engagé pour aider les autres, et pas seulement d’un point de vue social ou humanitaire.
Le seul fait d’apporter un service même de très bonne qualité n’est pourtant pas synonyme d’employabilité durable. Ce service doit nécessiter une valeur ajoutée relationnelle humaine. La question se pose alors de savoir si c’est le cas dans votre environnement professionnel, et si vous pouvez être davantage vu(e) comme une personne qui agit au service des autres.
–> Penser davantage « Services » mes activités quotidiennes me permet de monter en compétences sur la Flexibilité cognitive, la Résolution de problèmes complexes et l’Orientation Service.
Quelques idées pour agir concrètement dès à présent !
- La liste de mes bénéficiaires: identifier les personnes ou groupes à qui bénéficieraient tout ou partie de ce que je produis, avec une attention particulière sur ceux à qui cela serait vraiment utile mais qui n’y ont pas accès ; ensuite, regrouper ces personnes ou groupes en segments homogènes à qui je peux proposer un « service clé-en-main » ;
- Le focus sur mes compétences clés: il m’est plus facile d’apporter un service à valeur ajoutée si ce service est en lien avec des compétences que j’ai et qui me rendent légitime et efficace; une fois mes compétences clés identifiées (via par ex. un bilan de compétences version Pôle Emploi ou version Ministère du Travail), je peux les transformer en services, et les proposer à mes potentiels bénéficiaires (voire les valoriser sur des PF comme Hopwork);
- Les tâches cumulatives: un service naît souvent de l’imbrication d’activités complémentaires, parmi lesquelles les vôtres ont sans doute une place ; imaginer, seul(e), avec vos collègues ou avec des tiers externes, comment relier vos activités et les leurs pour en faire un service de bout-en-bout (voir les pistes du Cas n°2 pour les découper).
</> Pour revenir à la vision d’ensemble des 12 principes de la Culture Numérique, c’est ici.
</> Pour voir l’intégralité des pistes d’action, c’est ici.