Étant moi-même maître de kung-fu et amateur d’ours bicolores, je me suis interrogé sur la force du chi pour restaurer confiance et bien-être au travail. A moins que ce ne soit parce que je suis allé voir Kung-Fu Panda 3 au cinéma avec mon fils… Quoi qu’il en soit, la question est posée : quels rôles la maîtrise de l’énergie vitale et la spiritualité jouent-elles pour vous au quotidien ?

Effets visuels époustouflants, gags bien léchés et réflexion profonde : le troisième opus du panda obèse et maladroit qui devient le guerrier kung-fu le plus puissant du monde est une réussite. Et c’est bien sur les réflexions que le film éveille que se porte mon attention. Pour résumer le film succinctement, Pô, le panda devenu guerrier légendaire, doit affronter un méchant buffle d’eau revenu du monde des esprits pour s’emparer du chi, l’énergie vitale, de tous les maîtres en arts martiaux chinois. Le dernier rempart sur sa route sera Pô, ses deux pères et la communauté des derniers pandas retranchée au sommet d’une montagne. Pour vaincre, Pô devra permettre à chacun de se réaliser dans ce qu’il est, en partie en maîtrisant sa propre énergie vitale.

Revenons dans nos contrées. Point de temples ni de bambous mais les mêmes questionnements…  Dans une période troublée qui chahute nos équilibres, chacun cherche du sens et une forme d’accomplissement, tantôt personnel, tantôt professionnel, au mieux en duo.

Pour devenir ce que l’on est, comme y invitait Pindare, poète lyrique grec du 5ème siècle avant J.C., il convient en effet de savoir ce que l’on veut, de s’en donner les moyens, donc de faire des choix, de prendre des décisions, parfois difficiles sur le moment, et de s’appuyer sur ceux qui nous ressemblent.

Savoir ce que l’on veut est un exercice d’équilibriste entre nos rêves, nos passions et une certaine forme de clairvoyance dans notre capacité et dans l’échelle de temps nécessaire pour les atteindre. Mais la vie est trop courte pour ne pas tenter le coup.

Se donner les moyens passe par un travail d’introspection focalisé sur les aspects positifs de notre personne. « En quoi suis-je bon, voire meilleur que les autres ; qu’est-ce que je sais bien faire ; quelles qualités j’ai qui ne se voient pas sur un CV classique ? » Impossible que la feuille reste blanche !

Décider de changer, ne serait-ce que d’un petit degré, est l’étape cruciale. Ici, pas besoin d’un changement de cap radical pour avancer mais une grande maîtrise de votre chi, de votre énergie. Comment vos efforts sont-ils gérés ? Sont-ils homogènes ou dispersés ? Facteurs de bien-être ou de mal-être ? Et votre environnement, est-il propice à votre évolution et aligné avec vos aspirations ? La culture qui vous immerge au quotidien est-elle en phase avec la vôtre ? Est-elle au moins perméable pour vous laisser tenter des choses nouvelles, prendre des risques calculés, bienveillante envers « l’intrapreneuriat » ? Il faut des OUI !

Enfin, comprendre que l’on n’est pas seul(e). Vous avez aussi une famille de pandas, même si elle n’est pas à vos côtés immédiatement. Il faut la trouver, absolument ! Son chi vous donnera la force qui vous manque pour passer à l’acte. Depuis que je m’investis dans les sphères liées à l’ESS et à l’innovation sociale, je respire un air d’envie joyeuse et activement résolue à changer le monde, je partage mes sentiments profonds avec ceux qui sont de la même humanité que moi. Et ça me fait un bien fou !

Alors, la question n’est plus de savoir si vous êtes un panda, mais quel panda vous êtes et quel chemin il vous reste à parcourir.

Et vous, quel panda êtes-vous ?

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