Ce qu’il faut retenir :
La taille de la population active de 2030 est déjà figée, sauf en cas de flux migratoires importants, et pour l’Allemagne elle sera bien moindre que celle de 2014, avec le départ en retraite des baby boomers. Ça, c’est pour l’offre de travail (ou la demande d’emplois).
Il est en revanche plus difficile d’anticiper la demande de travail, i.e. ceux qui proposent des jobs. Pour cela, Rainer STRACK est parti d’une simulation sur la base du taux de croissance du PIB et de la productivité. Et il conclut qu’il manquera à l’Allemagne 8 millions de travailleurs en 2030, soit 20% de la population active actuelle !
C’est la même chose au niveau mondial…
… avec même des disparités plus fortes encore entre niveaux de compétences : « nous avons trouvé des déficits encore plus élevés pour des gens hautement qualifiés, et un excédent partiel de travailleurs non qualifiés. Ainsi, en plus d’une pénurie générale de main-d’œuvre, nous allons faire face dans le futur à un énorme manque de compétences, ce qui posera d’énormes problèmes aux gouvernements et aux entreprises en termes d’éducation, de qualification, et d’amélioration des compétences. »
Et la technologie dans tout ça ? Elle va remplacer de nombreux jobs mais pourra-t-elle combler ce gap de productivité afin de conserver une croissance satisfaisante ? En partie en raison des nouveaux jobs qui seront créés mais cela ne suffira sans doute pas.
Une étude auprès de 200 000 personnes en recherche d’emploi montre que l’appétence pour la mobilité géographique est plutôt forte, ce qui permettrait de combler certains besoins, mais il est à noter que les top priorités en termes d’attentes liées aux jobs sont liées à la culture :
La solution est que chaque organisation adopte dès que possible une people strategy, avec 4 piliers :
- Une anticipation des besoins en compétences (strategic workforce planning)
- Une forte attractivité auprès des talents
- Une capacité à former et à maintenir les compétences
- Une rétention forte des talents présents