Les organisations ont un nouveau cheval de bataille : l’agilité. Pour répondre aux startups et plus largement à l’enjeu de time-to-market (TTM, ou la rapidité avec laquelle on accède à son marché, en particulier lors du lancement de nouvelles offres), toutes se questionnent sur les moyens à mettre en place.

Peu de solutions miracles certes mais il existe néanmoins quelques leviers à activer pour résister aux torrents d’innovation qui s’abattent sur elles, voire pour gagner en leadership.

S’il y a une direction qui est souvent décriée pour son immobilisme et son retard à l’allumage, c’est bien la Direction des Systèmes d’Information. La DSI, garante entre autres de la sécurité des informations et des flux, ainsi que de l’architecture des outils qui permettent à l’organisation de fonctionner, hier en son sein, aujourd‘hui dans les nuages, est de plus en plus critiquée voire désintermédiée par les fonctions « métier », commerciale et marketing en tête. Pourtant, elle est le premier silo à chercher une sainte schizophrénie, entre agilité nécessaire aux innovations digitales et processus industriels nécessaires à la taille critique et aux risques portés par les organisations multi-tout (-nationales, -sites,- métiers, -culturelles…).

Or, une chose est sûre. La DSI a raison sur le fond :

« l’organisation qui vivra demain saura faire coexister ces deux modèles : la rapidité d’exécution des idées et la robustesse des acquis. »

Problème. Peu d’organisations ont entamé leur mue vers un modèle agile transverse et opérationnel. Pour beaucoup, la réponse passerait par un incubateur de startups et quelques projets d’open innovation. Que nenni ! Le collaborateur sachant et impliqué depuis des années est quant à lui souvent spectateur de ces initiatives au ROI plus que douteux. Les plus ambitieuses tentent de « libérer » leur entreprise, mais oublient parfois d’y mettre des capabilities pérennes pour qu’une fois la réalité en marche le système continue d’être efficient pour les Hommes, l’entreprise et ses parties prenantes.

En effet, passé l’effet de mode et de communication, restent les mêmes frustrations internes et dangers concurrentiels. Pourtant, une réponse existe, qui permet simultanément d’accélérer votre TTM et d’améliorer l’expérience travail que vous proposez à vos équipes (avec leurs enjeux d’attraction et de rétention des talents, et bien sûr de moteur d’employabilité de vos équipes) : les programmes d’innovation interne.

Pourquoi ne pas intégrer à vos modes de fonctionnement l’agilité de parcours d’équipes pluridisciplinaires qui identifient un problème et en construisent la solution, et ce tout au long de l’année ? Pourquoi ne pas offrir de nouveaux services à vos employés et à vos managers, pour développer votre performance et la leur ? Pourquoi ne pas mettre en place votre propre modèle « à la Google » des 20% de temps de travail pour des projets innovants, sur un laps de temps prédéfini et avec votre culture d’entreprise ?

Et si vous ne le faites pas, que proposez-vous comme alternative ?

Et si vous passiez réellement aux 20% pour innover à 120% ?

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